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La ville
Oublier ce monde, oublier le mal
Mon esprit abusé vogue en errance
Perdu dans ce dédale, sans résistance
Ou trouver la lumière de cristal ?
Ville étrange aux silhouettes brumeuses
S’offre large à mes regards angoissés,
Ville, demain, ou rêves désenchantés ?
Je te cherche en vain !Ville monstrueuse.
Effrayante image de solitude
Où je devrais avancer pas à pas
Sans l’aide de ta présence, de ta voix
Mon cœur baigné de trop d’incertitude.
Je me livre à la ville dévoreuse
Jamais satisfaite de nos malheurs
Nécropole où décharger ma terreur,
Mon cauchemar sans toi, pensée hideuse.
LASIDONIE
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Quand l'image vient au secours de l'esprit paresseux.
Quand la main tâtonne, se lance guidée par un instinct chanceux,
La rose se teinte de noire, comme l'humeur dans un décor fabuleuxLes idées se projettent , échappent à l'océan des profondeurs,
boule d'angoisse dénouée dans le pastel
pour retrouver le ciel"fuir, échapper..."
l'esprit enfin pacifié recherche les couleurs de la vie
la pensée aide la main dans le hasard des formes adoucies
l'image au secours d'un coeur meurtri"et si c'était mon jardin"
LASIDONIE
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Il aura fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa realité
A l'immense été
Des choses humaines
Moi qui fremissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air
Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers
Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon coeur défunt
Renaît au parfum
Qui fait l'ombre douce
L. Aragon - in " le roman inachevé"-
LASIDONIE
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eillée l'espérance, chassée la brume, pour rien ! "...
Le mal insidieux
Comment guérir ! J’aimerais oublier ce jour,
Oter de mon esprit les pensées qui harcèlent,
Jour dont la mémoire dessine les contours,
Images qui s’accrochent, me mettent sous tutelle !
Pouvoir remonter le temps de l’indifférence
Existence insensible aux blessures du cœur.
Se laisser porter, endormi, par l’indolence
Et suivre paisible le courant, sans douleur !
L’aveugle du néant a jeté les œillères .
Le destin malveillant décide seul du bien.
Pourquoi mes yeux dans l’ombre ont-ils vu la lumière
Réveillé l’espérance, chassé la brume, pour rien !
Révolte stérile d’une vie qui s’achève.
Le mal enraciné refuse d’abandonner
Une proie si facile envoûtée par ses rêves !
Oh ! Sans mémoire, ou dans l’obscurité, sombrer !
LASIDONIE
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"La fin de l'espoir est le commencement de la mort"
Charles de Gaulle
FINIR ou COMMENCER ?
Parfois j'ai l'impression de "COMMENCER" quand l'ESPOIR comme la voile, S'ENVOLE dans l'infini... et le fini...
Curieuse langue française qui d'un seul mot peut forger deux images de sens contraire :
"Mon espoir a pris son vol, porté par l'aile des rêveries de mon coeur"
ou
"Mon espoir s'est envolé, disparu derrière l'écran nuageux de mes jours".
Oscillations du cerf-volant au gré du vent du hasard !...
LASIDONIE
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Ma 2eme participation, plus "rose", à l'atelier d'écriture de cette semaine est en ligne. rendez-vous sur http://papierlibre.over-blog.net/
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La lune est parfois une amie discrête :
Dans un halo de lune
Il est de ces instants
D'une douceur onirique
Que l'on voudrait éternels
Quand se devine
Dans le halo d'une lune cabotine,
L'unique
La troublante image,
Apaisante, recherchée,
Ombre furtive des pensées.
Regards qui se cherchent,
se croisent,
En silence se disent.
La nuit tourne sa page.
Avec elle s'enfuient les peines.
Le matin peut devenir soir,
Le ciel s'assombrir de gris,
Les nuages,
Se charger de noir
Qu'importe,
les yeux ont souri !
LASIDONIE
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Un poème ou de la prose aujourd'hui, un même décor pour des sensations intemporelles et universelles
Elle était là, au bord de la mer, le seul endroit vers lequel se tourner. Epuisée par les cris et les violences le spectacle de cette immensité lui permettait de faire le vide, de se déconnecter de sa réalité quotidienne. Elle se laissait porter par les ondulations bleutées, le regard accroché aux crêtes argentées. Plus rien d’autre entre elle et l’horizon. Le bruit alentour n’était que fond assourdi intégré au décor, sans blessure pour l’esprit. Voitures, propos des passants, aboiements des chiens qui au hasard de rencontres testaient leur supériorité sur l’adversaire, elle ne les percevait même pas, toute entière absorbée par le murmure rythmé des vagues et cet intense besoin d’oublier d’autres vacarmes.
Parfois le choc assourdissant des brisants sur les rochers semblait les lui ramener, comme en écho, mais bien vite le ressac emportait au loin la fureur, et le silence intérieur prenait sa revanche. Cet espace liquide, fluide, qui pouvait accueillir sans heurt, la purifiait de tout ce qui depuis si longtemps s’accumulait de déceptions, d’amertume, de révolte aussi : Dans quelques heures, affronter encore les éléments de sa vie, en un incessant va et vient entre déchaînement de colère et gentillesse désarmante, désespérée! Elle se sentait débris d’un naufrage ballotté entre creux et sommet de la houle parcourant sans volonté l’infini.
L’eau, devant elle, à portée de corps, à portée de cœur…
LASIDONIE
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