-
Dites pour vous la vie c'est quoi,
me demanda un Pékinois
qui près de l'eau me rencontra.
Oh, ce jour là, çà n'allait pas !
"La vie ? une écume qui disparait
Tout aussitôt que née ,
Du néant bien caché
sous la réalité..."
Erreur, erreur, me répondit
cet homme étrange, vraiment petit
relisez Vian, je vous en prie
Il vous fera changer d'avis.
"La vie, c'est comme une dent
D'abord on y a pas pensé
On s'est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ca vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et les soucis
Et pour qu'on soit vraiment guéri
Il faut vous l'arracher, la vie. "
Sur ces paroles me laissa
toute en émoi, le pékinois
Dans le brouillard s'en retourna.
La dent, l'écume, la vie c'est quoi ?
" PIPO"
LASIDONIE<stroke joinstyle="miter"></stroke> <formulas> </formulas> <f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></f><f eqn="sum @0 1 0"></f><f eqn="sum 0 0 @1"></f><f eqn="prod @2 1 2"></f><f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></f><f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></f><f eqn="sum @0 0 1"></f><f eqn="prod @6 1 2"></f><f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></f><f eqn="sum @8 21600 0"></f><f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></f><f eqn="sum @10 21600 0"></f> <path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></path> <lock aspectratio="t" v:ext="edit"></lock><shape id="_x0000_i1025" style="WIDTH: 75pt; HEIGHT: 39pt" alt="Signature de Boris Vian" type="#_x0000_t75"></shape><imagedata o:href="http://www.borisvian.fr/images/signature.gif" src="file:///C:DOCUME~1COMPAQ~1LOCALS~1Tempmsohtml11clip_image001.gif"></imagedata>
18 commentaires
-
Elle jouait avec sa chatte,
Et c'était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S'ébattre dans l'ombre du soir.
Elle cachait - la scélérate ! -
Sous ses mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d'agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.
L'autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n'y perdait rien...Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien
Brillaient quatre points de phosphore.VERLAINE
Montage sur une Peinture de L. Levy-Dhurmer (1865-1953) " portrait de femme".
LASIDONIE
difficile ce br ! frôler, rester, s'éloigner...c'est à y perdre son latin !
19 commentaires
-
les" 4 saisons"..l'automne
Un soleil éclatant, un ciel azuré, m’invite à m’évader de ma cage aimée, cocon protecteur, où face à moi-même j’ai tout loisir de laisser couler le temps. Je ne résiste pas à cet appel de la lumière du jour.
J'avance
Mes pas, au hasard, me conduisent vers ces chemins forestiers, petites sentes ombragées de pins, de chênes, que quelques promeneurs empruntent avec leur chien. Douceur tiède de l’air, à peine balayée par une brise intermittente. Le mistral s'est tû.
J’avance !
Mes yeux captent ici ou là, une forme de racine, un rayon au travers du feuillage, une rocaille émergeant de façon surprenante d’une ravine…Des odeurs de résine, de bruyères, d'écorces d'eucalyptus, montent du sous-bois humide. Quelques mesures de "l'automne" de vivaldi chantent en moi. Beauté simple, paisible. Je savoure parfums, silence, quiétude.
J’avance !
Je sais que dans quelques minutes au débouché du sentier, en surplomb, un autre emerveillement : La nappe bleutée, frangée de dentelle blanche :
Elle m'attend
L’immensité marine. .
Séduisante, moirée, elle est là, je ne suis plus seule...
Je l'écoute
La contemple...
Lasidonie
29 commentaires
-
" La mienne embaumait ma planête mais je ne savais pas m'en réjouir...je n'aurais pas dû m'enfuir" dit le Petit Prince.--St Exupéry
Une histoire, simple et triste, comme toutes les histoires de rose...
Je suis la rose inaccessible
Au charme sans égal
De son velours royal,
A la fragrance irrésistible.
Bien des poètes m'ont rêvée
Un petit prince m'a donné vie
M'a réveillée
Mais il n'a pas compris
La clef de mon secret.
Il est parti
En ignorant que je l'aimais.
J'étais la rose
Bien peu de chose !
Quelques pétales,
Banales !
Lasidonie
Joël a lancé une initiative, allez visiter le blog de BARBARA sur les maladies orphelines --- barbara56.over-blog.com.
hier plus de pages, plus de visiteurs, merci et...continuez.
25 commentaires
-
Dans l’histoire de ma commune une légende provençale court sur l’origine de ces rochers abrupts se dressant d’une dizaine de mètres au dessus de la mer non loin du cap Sicié. On les aperçoit de Toulon, comme deux sentinelles fidèles : « les deux frères » ou les « freirets ». Ils sont identiques et séparés par un étroit chenal qui n’est accessible à une petite barque qu’à marée basse. Seuls les oiseaux viennent y nicher.
Cette légende je vous la raconte à ma façon...
Il y avait une fois,
au temps des dieux mythiques, Poséidon, Apollon, deux jeunes pécheurs vivant dans une douce quiétude du produit de leur travail. Très attachés l’un à l’autre, rien ne pouvait les séparer. Leur amour fraternel, leurs occupations quotidiennes suffisaient à leur bonheur. La mer dont ils tiraient leur ressource mais qu’ils négligeaient d’admirer, un jour décida de se venger de leur indifférence. Elle dépêcha donc sur le rivage une belle sirène.
Le plus jeune des freirets subjugué par la beauté, la grâce juvénile de la jeune déesse, et sa voix enchanteresse, caressante, se mit à la suivre vers les flots, au mépris du danger. La flamme nouvelle de l’amour le poussait à ignorer les cris d’alarme de son aîné, ses supplications. Guidé par le chant envoûtant il continuait d’avancer.
Son frère se lança donc à sa poursuite, le rattrapa : en vain ! Il ne put le convaincre de s'éloigner de celle qui avait capturé son coeur.
Ils luttèrent l’un contre l’autre un long moment jusqu’à épuisement. Voyant qu’ils allaient périr, dans un dernier sursaut, l’aîné supplia le dieu Apollon, celui qu'ils célébraient souvent, leur ami, de ne pas les séparer dans la mort. Ce dernier pris de pitié les transforma en deux rochers identiques.
Ainsi la mer, malgré sa victoire, sa vengeance accomplie, ne put jamais défaire cette union scellée à jamais dans la pierre.
Ni tempête, ni vagues agressives, rien n’éroda plus ces rocs, veilleurs éternels de la course du soleil, emblèmes de l’amour fraternel...
et de ce rivage merveilleux que nous appellons " la corniche du Cap Sicié".
LASIDONIE
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Une surprise : mon br passe à 82... venez me rendre visite cette semaine, régulièrement, vous qui passez...un petit coup de pouce...merci
42 commentaires
-
Mon coup de coeur aujourd'hui
Antonio MACHADO ( 1875-1939) : il fut avec Garcia LORCA le représentant de la poésie espagnole du XXeme s. Tous deux furent victimes du franchisme, Lorca fut assassiné en 1936 et Machado parti en exil à Collioures ( petit port des Pyrennées orientales) y mourut quelques semaines après son arrivée. Poèmes sur la condition humaine essentiellement.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Tout passe
et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la merVoyageur, le chemin
C'est les traces
de tes pas
C'est tout ; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant.
Le chemin se fait en marchantEt quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier
Que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la merAntonio Machado
LASIDONIE
16 commentaires
-
Je voudrais écrire sur les nuages
Qui tracent pour mes yeux
Vivants tableaux,
Sublimes paysages
Ondulation des flots
Peuplés de silhouettes étranges
Evanescent mélange,
Teintées de gris en camaïeu.
J'aimerais écrire sur le soleil
Ses premières lueurs,
Rayons éveil
De sensations très douces
Promesses, pour quelques heures,
D'un jour gai, sans secousse,
Orange rassurant
Teinté d'or pâle mêlé de blanc
Pourtant sans soleil avec les nuages,
Je pourrais écrire sur ton visage
Ses émotions tracées
Dans les sillons du temps
Miroir ici ou là brisé
Carte des chagrins, des petits bonheurs,
Reflet d'un coeur
Teinté de noir, de rose, d'argent.
Ecrire, je l'aurais pu
si je t'avais tenu
Mais je ne l'ai pas su !
Lasidonie
26 commentaires
-
Ma passion pour la mer, les nuages et les couchers de soleil, n'est plus pour mes visiteurs une découverte ( articledu 12 nov " magie d'un soir au bord de l'eau"). Je les traque avec mon appareil, fidèle compagnon de mes balades, toujours émerveillée de ces spectacles si changeants à faire pâlir d'envie tous les décorateurs de cinéma.
Il y a peu, une fin d'après midi , le soleil m'a offert ses rayons...j'en chante ici la ballade
les feux des projecteurs sont prêts, un premier spot illumine la scène : un peu clair doré
quelques essais de couleur, rouge cette fois ;
Le spectacle peut commencer
Le ciel en demi teinte offre sa toile au décor.
La lumière jaillit en étoile pour s'attarder sur les vagues
Telles des danseuses elles brillent de la valse des rayons qui éclairent l'ourlet frangé de leur parure d'écume
tandis qu' entraînés par le vent leurs danseurs de nuages,
se drapent à leur tour dans la lumière
puis déroulent au loin des filaments d'or et de feu
Les projecteurs puissants balaient l'espace, lêchent les spectateurs immobiles, témoins ancrés de ce ballet fabuleux
Quelques minutes de flamboiement, de tourbillon, de débauche de lumière
Puis le maître artificier, merveilleux artiste, offre en récompense sa coupe d'or généreuse aux danseuses et cavaliers
avant de disparaître derrière le voile obscurci du rideau.
Le vent muet d'admiration s'est tû, laissant les nuages se baigner à loisir dans les derniers rayons des projecteurs.
LASIDONIE
19 commentaires