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Bouillonnement
Jaillissement
De rage éparpillée,
Sur les rocs
Entrechoc
De forces déployés,
Projection
Pulvérisation
Des fragilités.
Crème éphémère
Mousseuse, légère
Saupoudrée,
Nuage cotonneux
Sur le roseau frileux
Desséché,
Brume blanche
Sur les branches
Décharnées.
Roseau
Force de vie sauvage
Les flots
En écument de rage ...
Lasidonie
13 commentaires -
Pas de poésie aujourd'hui, un peu d'actualité...
Nouvelle brève : Ce sera mon billet d'humeur.
Ces jours derniers à Toulon, était célébrée, en notre belle cathédrale, une messe anniversaire pour la mort de...non, ni Mère Thérésa, ni Coluche, ni l'Abbé Pierre, non, LOUIS XVI !
Bonjour la République.
Au moins elle permet aux royalistes de manifester leur attachement au malheureux symbole d'une société décadante. Je me demande si les républicains pourraient proclamer en grande cérémonie, sans danger, leur foi en Marianne, sous un quelconque régime Louis...X ou Y du nom. J'en doute, juste un brin...
Mais quelque part une méchante voix me dit " Es-tu sûre d'être en vraie république, les rois ça ne porte pas forcement manteau d'hermine, ça n'habite pas forcement dans des châteaux...". Tais-toi langue de vipère, allez ,
Rappel historique
Emblème national, Marianne incarne la République Française. Très répandu au XVIIIème siècle, le prénom Marie-Anne représentait le peuple ; Après 1789, le républicain du peuple la nomme "Marianne", le républicain bourgeois parle de " la République " et l'antirépublicain, s'il ne l'injurie pas par un "la gueuse", emploie "Marie-Anne" de façon péjorative. L'image de La Marianne trouve son origine dans l'Antiquité. Le bonnet phrygien est porté par les affranchis de l'Empire romain, esclaves auxquels leur maître a rendu la liberté et dont les descendants sont considérés de ce fait comme citoyens de l'Empire. La Démocratie est déjà représentée sous des traits féminins ; à ses pieds un gouvernail et un sac de blé à moitié renversé ; elle se préoccupe surtout des aspirations du peuple. Ce bonnet fut porté pour la première fois en France au café Le Procope qui était un lieu de rendez-vous des révolutionnaires. A partir de 1789, La Liberté apparaît sous les traits d'une jeune femme, portant une robe courte et tenant dans sa main droite une pique ornée du bonnet phrygien. C'est une guerrière symbolisant l'idée que la liberté s'acquiert par les armes. ( source internet).
Plus d'armes, je l'espère... et je retourne à mes poésies. :
texte écrit pour l'atelier d'écriture de NAT : " c'est ici que je me sens bien"
C’est ici que je me sens bien
Sur ce bout de plage éloignée
Par de forts courants balayée
Lorsque le vent furieux s’en vient
Mon visage humide d’écume,
Pour les porter vers l’infini,
Goûte au bien-être qui ravit
Aux pensées leur écran de brume
Et le murmure de la houle
Tôt apaisée parle à mes yeux
D’horizons lointains merveilleux
Où nul rêve bleu ne s’écroule.
C’est mon asile, je m’y sens bien.
Je t’emmène, donne moi la main.
SIDO le 21-01-07
LASIDONIE
12 commentaires -
Si J'étais?
Ah comme j'aimerai pour une fois
Me sentir comme la pie
Qui jacasse sans nul souci
Dans les prairies ou les sous-bois
Inventer les perles qu'il faut
Pour décrire la bonne humeur
Et pouvoir le crier bien haut
Sans états d'âme, avec ardeur.
Ou bien revêtir les plumes du paon
Pour séduire tous les esprits
Par la couleur, le chatoiement
De récits légers, si jolis,
Qui déploieraient leur artifice
D'espièglerie primesautière
Bien enrubannée de malice,
Toute la panoplie pour faire la fière !
J'ai prié, supplié, c'est sans espoir
Ni pie, ni paon, mais un Bernard-l'hermite
Tapi dans sa coquille provisoire
Solitaire laborieux sans pépite
Aux grises humeurs vagabondes
Telle je suis au flux de l'onde.
LASIDONIE
19 commentaires -
Allez, c'est Dimanche, repos
Ne rien faire ! Qui n'en a pas un jour rêvé...laisser couler les heures, en se laissant porter. Et pourtant ! ... Quel boulot ! N'est-ce-pas JACQUES ?
On croit que c'est facile
de ne rien faire du tout
au fond c'est difficile
c'est difficile comme tout
il faut passer le temps
c'est tout un travail
il faut passer le temps
c'est un travail de titan
Ah!
du matin au soir
je ne faisais rien
rien
----
rien !
je ne faisais rien
j'avais les moyens
j'aurais pu tout avoir
ouiah ! quelle triste histoire
ce que j'aurais voulu
si je l'avais voulu
je l'aurais eu
mais je n'avais envie de rien
rien
Un jour pourtant je vis un chien
ce chien qui me plut je l'eus
c'était un grand chien
un chien de berger
mais la pauvre bête
comme elle s'ennuyait
s'ennuyait
s'ennuyait d'son maître
un vieil Ecossais
j'ai acheté son maître
j'avais les moyens
ah !
quel drôle d'écho
oh !
quel drôle d'Ecossais c'était
que le berger de mon chien
toute la journée il pleurait
tout la nuit il sanglotait
ah !
c'était tout à fait insensé
l'Ecossais dépérissait
il ne voulait rien entendre
il parlait même de se pendre
J'aime mieux mes moutons
chantait-il en écossais
et le chien aboyait
en l'entendant chanter
j'avais les moyens
j'achetai les moutons
je les mis dans mon salon
alors ils broutèrent mes tapis
et puis ils crevèrent d'ennui
et dans la tombe
l'Ecossais les suivit
ah !
et le chien aussi
C'est alors que je partis en croisière
Pour me calmer mes-petits-nerfs.
J.PREVERT - Histoires (1963) " il faut passer le temps"
LASIDONIE
19 commentaires -
Cet instantané, un soir de grosse tempête sur la mer, m'a suggéré un Haiku.
"Le Haïku, ce poème de trois vers, à forme fixe qui nous vient du Japon, est souvent défiguré par certains poètes qui n'en connaissent pas les règles. Rappelons ici que la structure classique est la suivante :5-7-5 et que le tout, démuni de rimes, doit faire une strophe complète, souvent parlant de la nature comme le miroir de l'instant"
"LES GRANDS MAITRES DU HAIKU "- Luc BERTAL
Furie de la mer -
Un chaos d'or éclaté
la rend attirante
ou
Le souffle du soir
Pulvérise de paillettes
Les bâteaux dansants
Lasidonie
Cela vous inspire-t-il ? A vous...
20 commentaires -
IMAGES SANS PAROLES
ou deux images pour une histoire muette
Vous aurez peut-être envie d'en mettre une, de parole ?
LASIDONIE
18 commentaires -
Le volcan
Dans la secret de la pénombre
Sur les ailes des rêves audacieux
Soudain surgi d’un écran sombre
Un regard vient illuminer mes cieux.
Chaleur et flammes tout à coup m’embrasent
Raniment cet obscur désir enfoui
Comme de la lune les changeantes phases
Après glacier, ardent volcan je suis.
Et je me brûle au feu de Lucifer
Par un torrent or rubis submergée
Lumière dans le bonheur de l’enfer
Par un puissant élan de vie portée.
Dans le secret de la pénombre
Sur les ailes des rêves mystérieux
Furtif, s’est envolé dans l’ombre
Le clair fantôme des amours heureux !
LASIDONIE
( poèmes 2007)
13 commentaires -
"La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles:
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers."Baudelaire " correspondances"
Le doigt s'échappe de sa gangue de pierre pour me désigner le ciel
En levant les yeux mon regard accroche cet autre doigt pointé vers l'infini
Tout deux semblent me ramener vers cette voie, mystérieuse...Une invite à l'inconnu ? Laisser derrière soi ces scories d'un passé qui masquent le regard vers demain ?
"Ta tête se lèvera toujours vers le ciel, ton corps a baigné dans l'élément premier, mais tu appartiens aussi à la terre"...
Tel est le message que la nature, en cette forêt de symboles chère à Baudelaire, inscrit dans la pierre, dans les nuages, sur la mer.
Saurais-je ... ?
LASIDONIE
15 commentaires
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