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Une fois de plus je m'attarde auprés de cet élément fascinant, que j'ai chevillé dans l'âme, et dont je ne me lasse pas d'admirer les variations...Comme tant d'autres, peintres :
" La mer est là, magnifique imposante et superbe, avec ses bruits obstinés. Rumeur impérieuse et terrible, elle tient des propos étranges. Les voix d'un infini sont devant vous. Rien de la vie humaine. "
Eugène Delacroix.
"La mer à Dieppe" ( musée du Louvre )
Ou poètes :
Ici un poème peu connu, en vers libres, de RIMBAUD. Sans vouloir faire de prosodie, remarquez simplement comme les sonorités répétitives de consonnes dures ( r , d, par ex ) en restituent toute la violence....
Marine
Les chars d'argent et de cuivre
Les proues d'acier et d'argent
Battent l'écume,
Soulèvent les souches des ronces
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des
tourbillons de lumière.
A. RIMBAUD ( sillages)
LASIDONIE
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« Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles »
Oscar WILDE
Je suis de celles qui levant les yeux vers le ciel tente d'en décrocher une ...
LASIDONIE
C'est ainsi qu'en révant ( et grâce au travail numérique...)
une branche de bruyère devint la nébuleuse de la première image...
LASIDONIE
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Il était silence, il aimait les roses...
Il était silence
Toute ta vie aura été silence !
Très Secret, timide, mais toujours là
Pour veiller au mieux sur notre existence
Comprendre nos erreurs, guider nos pas
Les coups du sort ne t’ont pas épargné
Mais inlassablement tu as fais face
Pour nous. Nous, tes filles et ta fierté !
Tu n’as pu vaincre ta réserve, Hélas !
De la pudeur pour dire et peu de mots
Avare en gestes câlins, en caresses
Que ta nature trouvait hors propos,
Pourtant, dissimulée, que de tendresse !
Le silence entre nous s’est installé
Sans en comprendre la raison exacte
Sans jamais avoir osé en parler !
Mai à quoi bon ? Tout se mesure aux actes.
De tes talents, pierre fine enfouie
Nous restent quelques feuillets d’autrefois
Trace d’une époque heureuse, bénie,
Où nous aurions pu dire à haute voix :
« Je t’aime, papa » !
LASIDONIE
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Il est un endroit vers lequel instinctivement je me dirige, quand le bien-être ou la tristesse m'habitent. Oh ! Rien de bien exceptionnel, une avancée en surplomb, en bord de mer, telle la proue d'un navire. Quelques blocs, disposés ça et là, protégent la route des fureurs des vagues déchaînées souvent sous l'emprise du Mistral.
Par temps nuageux vers 17h 30 en cette saison, à l'horizon, le soleil s'enfonce peu à peu dans l'eau : Spectacle magique !
La féerie commence.
Je ne peux résister au plaisir de vous faire partager la beauté de ce cinémascope qui s'offre à mes yeux éblouis de gamine attardée.
Mais comment trouver les mots pour restituer les nuances changeantes au fil des minutes !
Douceur des roses légèrement mauves, fondus dans des bleutés indéfinissables, rehaussés de jaune pâle
puis lumineux, éclatant soudain,
Posé sur la mer un petit cercle rouge donne sa chaleur orangée aux nuages effilochés,
tels de grandes écharpes rougeoyantes décidées à enveloper le ciel.
Le bleu, assombri résiste par endroit, puis s'efface vaincu,
tandis que les cavaliers vainqueurs déferlent, étalent leur superbe.
En quelques minutes, c'est l'incendie,
L'or se mêle au flamboiement général.
La mer embrasée, devient sang coulant vers la rive.
Je reste là, muette, devant ce que la nature nous offre de merveilleux !
Et je vous l'offre à mon tour, ce soir, tel que l'oeil de mon appareil a pu le capter.
Lasidonie
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La feuille pleure
Aussi la fleur,
Toutes mes larmes !
Silencieuses
Perles fallacieuses
Dénudées de leur charme,
Un souffle, quelque chose :
Elles roulent en pluie
Qui se déposent
Sur un pétale meurtri !
Vagabondes fragiles
Inutiles.
LASIDONIE
Merci à vous tous pour vos pensées
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Lasidonie est fatiguée
Ses rêves noirs l'ont épuisée
Il lui faudrait se ressourcer
A la mer des sérénités.
Oui, mais,
Elle est bien loin, il fait bien froid,
Pour la trouver, chasser l'effroi,
Avancer, regarder là-bas !
Devant !
Maintenant !
Oui, mais,
Lasidonie est fatiguée
Ses rêves bleus l'ont désarmée.
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Rêve, réalité...on aimerait souvent que le rêve soit la réalité...
Rêver... donner vie à des désirs et des espérances inachévées...
Impromptu
Dieu l'a voulu, nous cherchons le plaisir.
Tout vrai regard est un désir ;
mais le désir n'est rien si l'on n'espère ;
Et d'espérer c'est une affaire.
Cest pourquoi nous devons aimer l'illusion.
Béni soit le premier qui sut trouver un nom
A ce rêve charmant, cette demi-folie
Aussi vraie après tout que la réalité
A ce rêve enchanté
Qui ne prend de la vérité
Que ce qu'il faut pour faire aimer la vie !
A. de MUSSET
LASIDONIE
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Je rêve ...
Mon esprit voyage vers d'étranges contrées, chaos de villes effondrées sous les puissants projecteurs d'un soleil irréel, monde cuivré fécondé par mes délires de la nuit où gémit la voix de Gérard de Nerval :
" Quiconque a regardé le soleil fixement, Crois voir devant ses yeux voler obstinément, Autour de lui, dans l'air, une tache livide".
Soudain une lueur azur :
Le jour se lève, le ciel
vainqueur de l'obscurité, m'offre un nouveau mirage,
oasis accueillant, aux chamarrures d'automne.
Je me laisse guider, éblouie, apaisée, bercée
"Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté", semble me murmurer Baudelaire...
J'aimerai m'abreuver encore un moment à cette source de vie, mais le mirage s'efface , avec lui, ces fragments de bonheur.
La nuit se re-installe, comme jalouse des faveurs de l'azur et les gémissements de Gérard de Nerval me poursuivent :
" Partout, sur quelque endroit que s'arrête mon oeil, Je la vois se poser aussi la tache noire ! Quoi, toujours ? Entre moi sans cesse et le bonheur ?"
Je m'enfonce dans ce dédale de pics géants
qui m'écrasent de leur superbe, sentinelles imposantes
veillant
sur de mystérieux trésors cachés.
Et comme pour m'en souligner la beauté tentante ,
mais interdite ,elles me laissent entrevoir des pans de dentelles argentées...
Lambeaux de mes espoirs
Sur fond noir.
Une faible voix se fait entendre, la plainte de Verlaine !
"Les faux beaux jours ont lui tout le jour, ma pauvre âme, Et les voici vibrer aux cuivres du couchant. Ferme les yeux, pauvre âme, et rentre sur le champ " .
Je ne garderai plus les yeux fermés...
LASIDONIE
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