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La mer est le miroir de nos âmes. Elle reflète nos espérances, invite nos rêves, épouse notre sérénité ou nos douleurs...
Ce poème de Stéphane Mallarmé le traduit , me traduit, merveilleusement .
Brise marine
La chair est triste, hélas! Et j'ai lu tous les livres.
Fuir! Là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits! Ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature!
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs!
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!
Stephane Mallarmé
Lasidonie
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Le Cocon
Bien à l'abri,
Dans ce cocon si doux
Qui attiédit ma peur,
Je me blottis,
Mon corps à coeur,
Et me dissous
Dans ton espace sidéral.
Pour y rencontrer les étoiles.
LASIDONIE
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Le prosélytisme arrive sur blog...
La liberté fait partie de nos idéaux, en conséquence chacun, en conscience, peut exprimer opinions et croyances. Mais Ma liberté c'est de refuser les idées ou croyances des autres, de les proscrire de mon univers quand le tendancieux sournois, quoique d'apparence innocente, vient s'y imposer.
Le site, vu par curiosité, du correspondant affiché sur l'article d'hier ne me laisse aucun doute, d'où ma réponse, que chacun peut lire, et ce coup de griffe aujourd'hui.
La voie s'ouvre, pour chacun de nous différente...
Définition : Prosélyte : Autrefois pour les hébreux tout paien qui avait adopté la religion juive. Par extension, de nos jours, être prosélyte c'est employer tous moyens susceptibles de faire des adeptes d'une doctrine religieuse.
Halte ! Les visions les plus séduisantes sont trompeuses...
LASIDONIE
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Ciel d'orage
L'orage gronde, roule, menace
D'une imposante, lourde masse
Noircie d'orgueil,
gonflé des pleurs qu'il recueille.
Sans pitié, sans répit
sa colère le conduit
et soulève les flots,
lance l'assaut.
La lumière au loin résiste,
éclaire de bleu les nues
mais l'ombre, sournoise, s'insinue
progresse, insiste,
Asseoit l'empire,
Au point que mon coeur chavire.
Et je me noie, épuisée
Dans les pleurs soudain lâchées.
Lasidonie
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Ces 3 phrases ont retenu mon attention :« L'art ne fait que des vers, seul le coeur est poète » LAMARTINELaisser parler son coeur est le plus sûr moyen de trouver les mots pour toucher celui des autres...--------------------------------------------------------« Il faut avoir un chaos en soi pour pouvoir mettre au monde une étoile qui danse »NIETZSCHE « Ainsi parlait z. »Trés belle image ! Toute création suppose un bouleversement intérieur, souvent douloureux, c'est le prix à payer pour faire naître la lumière.-----------------------------------------------------------------------------------Abandonnons le coeur, le rêve, l'étoile, et on retombe ...sur l'arbre de la SAGESSE..."Tout a une fin sauf la banane qui en a deux". Proverbe africain---------------------------------------A vos réfléxions...Lasidonie
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D'un incident banal du quotidien J.Romains fait un petit drame.
L'auteur seul à la campagne attend des nouvelles de ceux qu'il aime. Attente vaine...
Qui, n'a un jour éprouvé les tourments de l'attente, la déception du rien, le sentiment d'abandon devant une boite muette ?
Le plaisir du papier froissé, de l'enveloppe que l'on déchire à la hâte, fébrile, ou au contraire que l'on prend le temps de détacher en gestes lents pour faire durer l'attente délicieuse du contenu, a presque disparu remplacé par l'anonyme stéréotype de l'écran. Au mieux le papier de l'imprimante gardera la trace anonyme, impersonnelle, des mots doux échangés.
Mais les sentiments eux, restent identiques...Cela me remet en mémoire cet excellent film '' Il postino" dans lequel Pablo Néruda, exilé dans un petit port des iles du sud de l'Italie, à la demande du préposé aux postes, écrit puis lui apprend à écrire afin de lui permettre de séduire sa belle...
Pourrait-on encore aujourd'hui séduire avec les mots sur du beau papier ?
On ne m'a pas donné de lettres
On ne m'a pas donné de lettres, ces jours-ci !
Personne n'a songé dans la ville à m'écrire.
Oh! je n'espérais rien ! Je sais vivre et penser
Tout seul, et mon esprit, pour faire une flambée,
N'attend pas qu'on lui jette une feuille noircie.
Mais je pense qu'il me manque un plaisir familier ;
J'ai du bonheur aux mains quand j'ouvre une enveloppe,
Ma peau se réjouit en touchant le papier,
Où persiste, au milieu des pages repliées
La présence immatérielle d'un autre homme,
Et depuis ces trois jours où je n'ai rien reçu
Je glisse lentement dans un trouble malaise ;
Je suis presque gêné d'être ; J'ai comme honte
De moi-même ;
Un remords insaisissable pèse
Sur mon coeur qui avait failli se croire bon.
Mes bras ont des lourdeurs ; Je n'ose pas sourire ;
Il me semble que l'air m'en veut quand je l'aspire.
L'amour autour de moi, la force au fond de moi
Se dispersent. La ville, en m'oubliant, me blâme.
Nulle part on ne songe à moi, je le vois bien.
Jules Romains "la vie unanime"
LASIDONIE
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La traceEn ce temps là...Ainsi commencent toutes les histoires,Petit air musical traversant la mémoireQuand la pensée vagabonde dans l'autrefois.C'était le printemps des rêves roses, bleus,Coeur battant au rythme du futur,Chemin tracé devant soi, c'est sûr,Parsemé de projets délicieux !Printemps, été, toutes les saisonsLes ont fait pâlir à l'unisson !En reste une musique adoucieDernier reflet d'images vieillies.En ce temps là...Petite nostalgie des heures effritéesDont la trace se perd dans les regretsDu plus jamais, et du derrière soi.LASIDONIE
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L'un des musées qu'il ne faut pas manquer de visiter à Prague est celui dédié à Alphonse Mucha. Une exposition de ses affiches célèbres et de quelques peintures permettent de redécouvrir une époque encore joyeuse d'avant-guerre. Une video retrace la vie et l'oeuvre de ce talentueux artiste.
A.Mucha (1860-1939) né en Moravie s"est illustré comme affichiste de la grande Sarah Bernhardt pour laquelle il a réalisé la présentation illustrée de ses pièces de théatre. ( copies récupérées de nos jours dans de nombreux commerces ! )
Représentant de l'art nouveau ses modèles féminins sont élegantes, élancées, les cheveux les robes sont souvent fleuries, légères, gracieuses.
Les teintes sont douces, ton dégradé ou pastel. Motifs géométriques, courbes, volutes, tout est finesse.
Mucha en 1910 s'attache, avec d'autres, à la décoration du "Palais Municipal" . Car son oeuvre ne se borne pas aux affiches. Tissus, tentures, peintures, conception de la décoration des plafonds, des lustres, des miroirs, des vitraux, des ferronneries : aucun domaine décoratif ne lui est étranger. La visite de ce palais est un enchantement.
La coupole de la salle de concert
La décoration d'une salle utilisée comme salon de thé, bars et restaurant.
Ci dessous un extrait d'une peinture dans le salon municipal principal dont tous les détails boiseries, meubles, tentures, vitraux miroirs, sont de A.Mucha
N'oublions pas qu'à Prague la musique est REINE !!!, Smetana, Dvorak, compositeurs tchèques et tout ceux qui y ont séjourné comme Mozart. ou Beethoven en effigie sur l'entrée d'une maison de Kampa.
Un dernier exemple à Prague de réalisation d'A.MUCHA :
Le vitrail de la cathédrale St Guy ( dont j'ai montré les façades et qui recèle entre autres des vitraux magnifiques. )
Cette capitale, qui m'a émerveillée, concentre une telle richesse artistique que l'on n'a qu'un désir : y retourner.
Je souhaite vous en avoir donné le goût.
LASIDONIE
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