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En moi
Une Rose du souvenir frissonne
Au seuil si proche de l'automne !
Ephémères perles bleutées
Dans ma mémoire éparpillées
Bulles de vie intemporelles
Légères, fragiles, réelles
Que je préserve en moi
Pour toi
Lasidonie
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AUTOMNE
Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux.
Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidelité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise.Oh ! L'automne a fait mourir l'étéDans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises.G.APPOLINAIRE (Alcools)Une petite indication :
Cette photo est issue d'une incrustation de 3 images en couleur, travaillée ensuite en négatif puis en noir et blanc.
Lasidonie
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Regardez les nuages " ces merveilleux nuages" de Baudelaire
et observez le " jeu des nuages, jeu de la nature essentiellement poétique " ( Novalis )
"Dieu est un fumeur de havane,je vois ses nuages gris, je sais qu'il fume la nuit" Gainsbourg "La sagesse n'est qu'un gros nuage sur l'horizon" Picabia "Les souvenirs sont du vent, ils inventent les nuages" Supervielle " Tout nuage n'enfante pas une tempête" Shakespeare Le baiser frappe comme la foudre, l'amour comme un orage, puis la vie se calme comme le ciel. Se souvient-on des nuages ? Maupassant (Pierre et Jean) Et pour terminer cette balade dans les nuages, un peu d'humour :
" Le schizophrène construit des châteaux dans les nuages, le psychotique y vit, le psychanalyste touche les loyers" J. Laurence, dramaturge américain (1915-2004)
LASIDONIE
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" Ô main divine "
65 x 81cm
Origine de l’idée :
" Le tableau est né d’un flash que j’ai eu un jour en voyant, dans une revue animalière, une panthère faire une sieste au creux d’un arbre. Elle paraissait si bien, perchée en haut de ce tronc, qu’il semblait que rien ne pouvait l’atteindre, comme si elle était protégée par une divinité."Parick CKROGELET
**********Les mains des artistes musiciens, peintres, sculpteurs, ébénistes, m'ont toujours fascinée. C'est en pensant à celles qui re-créent que j'ai écrit ce qui suit.
R.SCHNEGG " main du sculpteur"-Sanguine Les mainsTâtent, colmatent et puis polissent,Passent, repassent, inlassablement.Avec douceur elles guérissentInfatigables, persévérant.Bois craquelé tout vermoulu,Pierre fendue et abîméeEspèrent ces doigts assidusSavants. Dignité retrouvée !D’un geste très précis mais lentJe les devine, combien sublimes,La matière noble effleurantPour sentir la vie qui l’anime.Bois, pierre, rechantent rajeunisSous les caresses vespéralesDe ces passantes de minuit.Une visite machinale,Pour voir, toucher l’œuvre accomplie.Quelques heures immobiles : repos.Puis dès demain, belle harmoniePour une autre touche au tableau.Artistes ou un peu médecinDes objets vieillis en détresseAuxquels vous redonnez jeunesse,O, je vous admire, vous, les mains.LASIDONIE
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Un petit instant de reflexion pour completer le poème d'hier, 3 pensées, 3 regards dans le temps
" Un oiseau en cage et c'est la liberté qui est en deuil"J. Prévert deuil"J. Prévert
" "Le fait d'enfermer dans une cage des animaux fiers, est l'un des procédés les plus abominables de la colonisation " Louis ARAGON
Et, pour élargir un peu, cette phrase de LAMARTINE, si contemporaine hélas :
"Nous ne pouvons avoir deux coeurs, un pour les animaux, un autre pour l'homme. Dans la cruauté envers l'un et l'autre il n'y a aucune différence sauf la victime. "
LASIDONIE
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Mes oiseaux étaient tristes, l'un isolé attendant tristement sur son caillou au milieu de l'eau, un signe, un petit signe. -" solitude"!-
L'autre embourbé dans la marée noire, celle du coeur, n'arrivait plus à croire au soleil. -" la mort de l'oiseau"-
Mais comme dit la sagesse populaire " jamais deux sans etc.." j'en ai aperçu un autre dont la cage venait de s'ouvrir : une main innocente en avait ainsi décidé.
L'oiseau libéré
L'enfant me dit « pourquoi l'oiseau est-il si haut ?
Ce bouton blanc, comme il est beau sur robe bleue ! »
Son ami des jours gris le voilà sans fardeau,Nuage matelot accroché à ses yeux.
La cage sans son coeur a perdu son doux chant.
L'enfant, soudain sans voix, du temps l'a délivré.
Ses pensées poursuivent les ailes dans le vent
Pour rejoindre là haut ce grand vol libéré.
Tout là bas dans l'azur l'oiseau peint son ivresse
De croches dessinées en lignes d'arabesques,
Et baguette de l'orchestre, la main de l'enfant
Se met à l'imiter en larges gestes lents.
Ses yeux, très loin, entendent encore l'oiseau,
En fins fuseaux dernières notes éclatées.
Sur ce jeune visage, comme une goutte d'eau
Et sur une plume, petite main refermée.
Dans son dernier adieu l'enfant fait la promesse:
Cage dorée miroir, plus jamais ! ni tristesse.
Pour fuir loin de l'ennui qui teint le ciel en noir
O, voler nous aussi avec l'aile du soir.
D et N
Ce poème est le fruit d'une collaboration amicale ; la mienne, modeste, ayant consisté à mettre en forme ici ou là pour donner un peu de musicalité à ces mots que j'ai aimés.
LASIDONIE
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Le passé, cet espace temps, qui a fait gémir plus d'un poète, qui peut être souffrance, ce que j'évoquais hier, peut aussi être appui pour un meilleur présent.
Je livre les mots de deux poètes sur ce thème, et quel plus bel avenir que l'image de ces enfants d'ailleurs ?
"Le passé est un oeuf cassé, l'avenir est un oeuf couvé. "
[Paul Eluard] Extrait de 'Les sentiers et les routes de la poésie '
" " Le passé, l'avenir, ces deux moitiés de vie, dont l'une dit jamais, l'autre dit toujours"
[Alphonse de Lamartine]
LASIDONIE
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"J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans " Baudelaire
"Notre tête est sans cesse envahie par des retours en arrière sur un passé qui n'en finit pas de nous faire souffrir...Mais faut-il éternellement nous laisser submerger par ces maladies de la pensée ?
Sommes nous prisonniers d'un système de pensée sans pouvoir réagir ? Seule la compréhension de ce qui fait mal peut permettre un jour de guérir."
(extraits du livre de C.Bensaïd, psychiatre, psychothérapeute)
ALORS REAGIS, MON COEUR !
Balade pour un coeur
Les jolies fleurs
Ont desséché
Dans le bouquet,
Comme mon coeur
Ratatiné.
Oiseaux d'ailleurs
Déçus, lassés,
Ont déserté,
Comme mon coeur
Trop délaissé !
Et le bonheur
S'en est allé,
M'a oublié,
Comme mon coeur
Si épuisé!
Adieu mon coeur !
Fais toi raison
Mon compagnon !
Adieu lueur?
O ! Et puis, non !
Tiens bon, mon coeur
C'est du passé !
Bientôt l'été ;
Gaîté, chaleur
Tu vas trouver.
LASIDONIE
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